"A force d'aller au fond des choses, on y reste."
Jean Cocteau
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L’Académie Française, Quai de Conti à Paris. Prochainement, le bâtiment sera rasé, laissant la place à une aire de lavage pour 4X4, un « restaurant » de malbouffe, et un espace de propagande (un de plus) pour l’UMP : Union Mafieuse Présidentielle.
Pour le centième article du "Caennais déchaîné", je vous livre en toute humilité ce modeste petit billet d'humeur.
Qu’ont en commun Charles de Gaulle et François Mitterrand, hormis le fait qu’ils ne pouvaient pas se piffer ? Ils avaient de la prestance, de la dignité, un très grand respect pour leur fonction suprême... et ils maniaient la plume avec raffinement et talent. Il se dit même qu’ils figureraient parmi les plus grands écrivains du XXe siècle. Qu’en est-il aujourd’hui avec l’actuel mini-locataire de l’Elysée ?
Je m’interrogeais jusqu’à ce que je tombasse sur un entrefilet du « Canard enchaîné » daté du 27 janvier dernier relatant l’émouvante prestation télévisée, deux jours auparavant, du gnome - échappé de son massif forestier de l'Europe de l'Est - sur une chaîne de télévision compromise, compatissante… et con tout court, je veux parler de TF1 la chaîchaîne à son maîmaître : l’épatant Bouygues. Qu’y lit-on ?
Je conseille aux littérateurs habituellement bercés par un châtié françois, d’aller quérir qui une bassine, qui une cuvette, voire un seau. Néanmoins, les fautes d’orthographes inhérentes au farfadet n'étant pas transcriptibles - vous me pardonnerez ce néologisme objectif - je me contenterai de vous livrer ci-après les borborygmes fort malséants, en adoptant les règles en usage que Madame la Grammaire m'enseigna tant qu'elle pût, même si parfois vous me surprendrez entrain de faillir.
C’est " l’Alain Rey de l’Elysée " – dixit le Canard (pauvre Alain Rey, ci-contre) – alias l'homoncule, alias le sixième sous-président de la Ve République qui pérore. Or donc, j’ouvre les guillemets :
« Si on dit plus qu’est-ce qui va et qu’est-ce qui va pas, qu’est-ce qu’où va-t-on ? » Petit clin d’œil à Coluche, sans doute ?
Plus loin :
« Ce sont nos principals concurrents, nos principals partenaires. » Qu’est-ce qu’il en pense le Principaux du très huppé Lycée Janson-de-Sailly à Paris ?
Mais encore :
« L’apprentissage elle, elle a plein de vertus. » La prantissage en vocabulère ?
Et aussi ça :
« Nous sommes la dernière génération qui peuvent sauver le monde. » Voilà ce que c’est quand on s'abreuve de Nostradamus tout en dévorant avidement du Pétrus ! Ou… ne serait-ce point l’inverse ?
Quant au... « repliement communautaire »... cela ne fait pas l’ombre d’un pli, un bon coup de fer à repasser sur sa langue serait nécessaire ! Pour sûr !
Ceci étant, je ne partage pas le pessimisme du journal satirique quand il affirme : " Pour le sauvetage du français, il est déjà trop tard ! ". Car, après mûre réflexion, je fus soulagé de réaliser que ce n'était nullement en (mauvais) français que l'agité des talonnettes (bas de gamme) s'exprimait, mais plutôt dans une sorte de hongrois de cuisine, ou même d'arrière-cuisine, si ce n'est de cabinet d'aisances...
Aussi Mesdames et Messieurs les rigoristes, restez sereins, soyez confiants, demeurez positifs : " tandis que l'agent de l'Etranger éructe dans son touchant dialecte, notre beau pays - doté de sa grande culture et de sa langue incomparable - sans tressaillir passe... "
Germain de Colandon
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