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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 20:27


Chers Internautes,

Une lectrice quelque peu lutine - Nathalie pour ne pas la nommer -, nous envoie cette photographie provenant d'un blog confrère : "sarkostique - over-blog.com".

Nous rîmes tant que nous pûmes... sauf Mouloud qui - par une réaction que nous qualifiâmes de puérile, et rien que pour nous embêter -, se barricada dans les toilettes avec la machine à café, tout ça parce qu'il avait raté le début de l'histoire !

Billet co-signé par toute la Rédaction du "Caennais déchaîné" (sauf Mouloud qui vient de casser, il y a peine une minute, notre brave chasse-d'eau ! Comme si elle y était pour quelque chose...)

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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 17:12

"La politique me fait l'effet d'un immense cabestan auquel sont attelés nombre d'hommes pour soutenir une mouche." Georges Clemenceau

http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/


Que peut-il ? Tout.
Qu’a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût
changé la face de la France,
de l’Europe peut-être.
Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène :
il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ;
ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ;
c’est le mouvement perpétuel ;
mais, hélas ! cette roue tourne à vide.

 Il est homme de moyenne taille, c'est un personnage vulgaire, puéril, théâtral et vain. Certes, ce cerveau est trouble, ce cerveau a des lacunes, mais on peut y déchiffrer par endroits plusieurs pensées de suite et suffisamment enchaînées. C'est un livre où il y a des pages arrachées. A tout moment quelque chose manque. Il a une idée fixe, mais une idée fixe n'est pas l'idiotisme. Il sait ce qu'il veut, et il y va. A travers la justice, à travers la loi, à travers la raison, à travers l'honnêteté, à travers l'humanité, soit, mais il y va. Ce n'est pas un idiot.

Il se laisse volontiers entrevoir socialiste. Il sent qu'il y a là pour lui une sorte de champ vague, exploitable à l'ambition.

Alors il ne parle pas, il ment. Cet homme ment comme les autres hommes respirent. Il annonce une intention honnête, prenez garde ; il affirme, méfiez-vous ; il fait un serment, tremblez. Machiavel a fait des petits.

Annoncer une énormité dont le monde se récrie, la désavouer avec indignation, jurer ses grands dieux, se déclarer honnête homme, puis au moment où l'on se rassure et où l'on rit de l'énormité en question, l'exécuter.

Grâce à cette façon de faire, il a toujours à son service l'inattendu, grande force; et, ne rencontrant en lui-même aucun obstacle intérieur dans ce que les autres hommes appellent conscience, il pousse son dessein, n'importe à travers quoi, nous l'avons dit, n'importe sur quoi, et touche son but.

Il recule quelquefois, non devant l'effet moral de ses actes, mais devant l'effet matériel.

 

Dans ses entreprises il a besoin d'aides et de collaborateurs; il lui faut ce qu'il appelle lui-même « des hommes ». Diogène les cherchait tenant une lanterne, lui, il les cherche un billet de banque à la main. Il les trouve. De certains côtés de la nature humaine produisent toute une espèce de personnages dont il est le centre naturel et qui se groupent nécessairement autour de lui selon cette mystérieuse loi de gravitation qui ne régit pas moins l'être moral que l'atome cosmique.

Aujourd'hui il en est environné, ces hommes lui font cour et cortège ; ils mêlent leur rayonnement au sien. A certaines époques de l'histoire, il y a des pléiades de grands hommes; à d'autres époques, il y a des pléiades de chenapans.

L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.
Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui
brille, toutes les verroteries du pouvoir.
Il a pour lui désormais l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le comptoir, le coffre-fort, et tous ces hommes qui passent si facilement d'un bord à l'autre quand il n'y a à enjamber que de la honte.


Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit
et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme,
il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.
Une chose me frappe pourtant, c'est que dans toutes les qualités qu'on lui reconnaît,  dans tous les éloges qu'on lui adresse, il n'y a pas un mot qui sorte de ceci : habileté, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clefs bien faites. Tout est là...

 

Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui, il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets; ne pouvant créer, il décrète.

Non, cet homme ne raisonne pas; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l'assaisonnait de cette façon.

 

On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds,
lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue !
Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde,
d’un homme médiocre échappé ".


                Victor HUGO,  Napoléon le petit * 

                                        Napoléon III
                                                                                                      
http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/

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