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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 09:09

« J’effaroucherai le bourgeois peut-être, qu’est-ce que cela me fait si je réveille le peuple ? » Victor Hugo

http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/ victorhugo

   

  Au peuple (extrait des « Châtiments »)


Il te ressemble ; il est terrible et pacifique.
Il est sous l'infini le niveau magnifique ;
Il a le mouvement, il a l'immensité.
Apaisé d'un rayon et d'un souffle agité,
Tantôt c'est l'harmonie et tantôt le cri rauque (...)
D'où ceux qui l'ont bravé ne sont pas revenus ;
Sur son énormité le colosse chavire ;
Comme toi le despote il brise le navire (...)
Il foudroie, il caresse, et Dieu seul sait pourquoi (...)
Et l'on sent que ce flot, comme toi, gouffre humain,
Ayant rugi ce soir, dévorera demain.
Son onde est une lame aussi bien que le glaive (...)
Il a la force rude et la grâce superbe ;
Il déracine un roc, il épargne un brin d'herbe (...)

 

      

Y8ICAVR5EEECAVYQVPDCACKU2J7CA9SKB3HCAWX0088CA8XJE8YCAVW15CYLes résultats des élections régionales ont considérablement reconfiguré, (ré)conforté, le paysage politique français, et le moral de beaucoup. Ceux qui s’obstinent dans le déni sont, ou habités d’une mauvaise foi sans nom, ou aveugles et sourds, ou bien encore - restons sobres -  des ânes. Le peuple français peut se faire berner, malmener, rouler dans la farine ; il peut tendre à la neurasthénie, être long à la détente. Il n’empêche que, lorsqu’il tempête à seule fin que les choses changent… elles changent. Elles bougent, jusqu’à en être irréversiblement bouleversées…

 

 


sarkAssurément, nous sommes encore loin de contempler en nos rues, le flot tumultueux d’un peuple « hugolien » en parfaite désobéissance - avec règlement de comptes à la clef - haranguant un gouvernement jacobin pétri de notoires incompétents remplis de morgue, eux-mêmes secondés par une domesticité zélée amorale et répugnante, l’ensemble obéissant aveuglément aux caprices, aux injonctions d’un agent de l’Etranger, d’un traître à la Patrie, d’un assassin de la République, de la démocratie, de la justice, de la laïcité, de la fraternité, de l’égalité ; d’un spoliateur de nos valeurs, de nos acquis, gagnés par nos aînés à force de sang, de sueur, de larmes ; d’un pilleur, d’un bradeur de notre Patrimoine national, d’un galvaudeur de nos Héros, de nos Martyrs ; d’un pourfendeur de nos aspirations, de nos idéaux. Bref, d’une vermine - telle qu’on n’en avait plus vue sur notre sol depuis des décennies - qu’il serait légitime, à l’issue d’un procès en bonne et due forme, de plaquer contre un mur et d’exécuter !

 

 

  jpg_Francois-Fillon-baroug.jpg
A la suite de la « Petite Peste », encore appelée « Double P », il est un autre imposteur – bien plus insidieux, malfaisant, déloyal, sous ses airs patelins – que les français seraient capables de choisir comme représentant « idéal » de la Droite pure, dure, revancharde, pour la prochaine Présidentielle 2012, je veux parler du Premier Ministre actuel que je sobriquerai par « Grand Choléra ».

 

 


fillon-contredit-sarkozy-sur-eventuel-remanie-L-1L’électorat français, qui fascine tant le reste du monde, a tout intérêt à y réfléchir par deux fois en faisant le choix d’une alternance qui ne peut être que salvatrice – n’a-t-on pas connu pire régime depuis Vichy ?

 

  A moins qu’il ne souhaite que chaos et désolation perdurent ad vitam aeternam dans notre beau pays jadis béni des Dieux, abandonné par ceux-ci depuis belle lurette . Si tel est le cas, alors pauvres de nous ! 

D'ici là, je vous laisse accroire, lectrices, lecteurs, en l’assurance de mes sentiments les pires envers le « Mini des Carpettes » et son « Grand Zigue ».

 

 

                                                     Luc de Normandie

 

 

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 12:08

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tgv 2-copie-1

1°) La fusion des deux régions administratives actuelles

 

2°)  Réunification entre la Normandie maritime (Val de Seine, Estuaire et littoral) et la  Normandie plus terrienne

 

3°) La réunification du littoral normand (du Mont Saint-Michel au Tréport)

 

4°) La réconciliation métropolitaine normande mise en réseau (réaliser enfin la « métropole-parc » Caen/ Le Havre/ Rouen)

 

5°) Les réunifications territoriales de tous les pays et bassins de vie de la Normandie  centrale, du littoral du Pays d’Auge aux collines du Perche et du Pays d’Ouche.

 

6°) La solidarité territoriale avec toutes les marges Sud et Est de la future région normande (avenir dans l’Orne, le sud Manche et l’Eure)

 

Pour quels projets ?

 

þ Un plan régional transports (voyageurs et fret pour le désenclavement en Normandie et pour connecter notre région au réseau européen des transports rapides et faire en Normandie l’hinterland du Havre avant-port européen)

þ Un plan régional jeunesse (formation professionnelle et supérieure pour stopper l’hémorragie actuelle de la jeunesse qui quitte la Normandie sans y revenir)

þ Un plan régional recherche (recherche développement et fondamentale pour le maintien d’une université en réseau en Normandie)

þ Un plan régional ville (pour une métropole régionale en réseau et tête d’un réseau des villes normandes)

þ Un plan régional Mer (valorisation du potentiel littoral normand sur la mer la plus fréquentée du monde avec Le Havre « port de Paris » mais surtout avant-port européen au cœur d’un réseau de ports normands)

 

þ Un plan régional Terre (valorisation de l’agriculture labellisée, biologique, locale et développement économique durable des territoires ruraux)

 

Avec, pour l’ensemble de ces plans d’action, une même exigence de rendre un service public social et écologiquement durable aux populations et forces vives normandes dans le but d’améliorer la qualité et le niveau de la vie, de susciter et d’accompagner le dynamisme économique et social notamment en mettant en valeur le réseau urbain normand, dont l’équilibre et la densité est assurément l’un des plus grands atouts de notre région !

 

Mais avant tout : ne plus faire deux « schémas régionaux d’aménagement du territoire » séparés et s’ignorant mutuellement en Normandie ! A l’heure des projets de fusion des CCI sur l’Estuaire, de l’intensification des coopérations et des rapprochements institutionnels entre les deux « Normandie »,  il est grand temps que le pilotage des politiques publiques régionales soit unifié en Normandie. Les citoyens actifs, les forces vives de la société civile normande réclament un changement radical qui ne pourra s’accomplir que par la réalisation de l’unité administrative normande[1].

 

C’est pourquoi, dès le 21 mars prochain, il faudra que cette société civile normande se mobilise encore plus pour exiger des majorités régionales nouvellement installées tant en Basse qu’en Haute Normandie de s’engager désormais clairement dans un processus politique menant rapidement à la « réunification » normande qui seule permettra de mettre réellement en œuvre les projets d’une vraie région normande au rendez-vous d’un « Grand Paris tourné vers la mer »...  [2]

 

 

La fin de la « nausée » normande viendra-t-elle du Havre ?

 

Alain Le Vern, s’il demeure frileux sur la matière normande, qu’il soit réélu ou non le 21 mars prochain à la tête du Conseil régional de Haute-Normandie, s’exclut de fait du grand jeu politique qui ne fait que commencer à l’échelle de toute la Normandie pour la prise en charge d’un intérêt général normand : même réélu il est, d’ores et déjà, politiquement battu !


Le président du Conseil Régional de Haute Normandie avait pourtant dans son jeu trois belles cartes normandes : son bilan à la tête de l’association « Arc Manche » ; son soutien apporté à l’aéroport interrégional normand de Deauville, et la mise en œuvre de la politique de solidarité territoriale unique en son genre entre départements et région (accord « 276 »). Ces belles


[1] Propositions pour un vrai projet régional normand déclinées dans notre charte « Prendre la Normandie au sérieux » rendue publique à Caen en octobre 2009 : ce texte est en ligne sur le site du webzine « Etoile de Normandie » (normandie.canalblog.com). Voir aussi : « Un train à grande vitesse pour la (Basse) Normandie », avis du CESR de Basse-Normandie (14 décembre 2009) qui fait de la réussite du TGV normand un élément essentiel pour une solidarité régionale normande. Citation : « ... Il apparaît à tout le moins raisonnable de ne s’engager dans un processus de recomposition régionale qu’une fois la ligne TGV définitivement réalisée ou tout du moins décidée en particulier dans son architecture financière »  (p.9). Ce rapport a reçu l’approbation du CESR de Haute-Normandie.

[2] De nombreux groupes se sont constitués pour porter la cause de l’unité régionale normande dans le débat public : le Mouvement Normand s’en préoccupe depuis 1969. Mais depuis un peu moins de 10 ans, on assiste à un véritable réveil militant normand et à un renouveau de la réflexion régionale stimulé par l’utilisation de la Toile. Parmi les groupes les plus actifs on citera : l’Union pour la Région Normande (proche de l’UMP) et surtout implantée en Basse-Normandie, le forum actif « Normanring », le collectif citoyen et républicain « Bienvenue en Normandie » (proche du PS). Parmi les sites les plus en vue : «  l’ Etoile de Normandie », « Demain la Normandie » et le site participatif des géographes universitaires normands « Normandie2010.org » dont les indispensables synthèses viennent d’être éditées dans le dernier numéro d’Etudes Normandes. Quelques militants pour l’unité normande associés aux « écologistes indépendants » de Bernard Frau, se présentent même au scrutin des régionales 2010 en Haute-Normandie sous l’étiquette « Alliance pour la Normandie ».
 

cartes normandes, il refuse de s’en servir  dans la perspective d’une fusion régionale normande. [1]

Excès de prudence diront les uns, manque d’ambition ou de vison diront les autres : le président Le Vern ne joue pas « normand » et il a déjà perdu  car un véritable troisième tour des élections régionales est en préparation : à la fin du mois de mars 2010 devrait être rendu public le rapport de l’agence Attali commandité par les CCI du Havre, Fécamp et Pays d’Auge sur la part « normande » d’un « Grand Paris » maritime tandis qu’Antoine Rufenacht, maire UMP du Havre rassemblera le 4 mai prochain un colloque réunissant les grands élus concernés par un « Grand Paris » passant par la Normandie.

 

La fin de la « nausée » normande viendra –t-elle du Havre ? Antoine Rufenacht, maire UMP du Havre et partisan historique de l’unité régionale normande, donc désabusé par près de 40 années de « blocage normand », semble avoir opté pour la provocation d’un Grand –Paris directement connecté au Havre que cela soit par une ligne TGV directe ou par le réseau métropolitain imaginé par Antoine Grumbach : les annonces de Nicolas Sarkozy sur le « Grand Paris » tourné vers la mer offrent pour le maire du Havre l’opportunité historique de jouer son va-tout d’ici 2012,  tout en prenant un malin plaisir à donner quelques coups de pied dans une fourmilière normande prise soudainement d’agitation.

Le futur rapport Attali sur une Normandie compatible avec le Grand Paris ne manquera pas de faire réagir tant à Rouen qu’à Caen et dans l’ensemble d’une Basse-Normandie qui craint d’être marginalisée. [2]

 

Reste à savoir si ce nouveau rapport « Attali » osera  proposer la sortie du Val de Seine de ce corridor qu’imagine encore Antoine Grumbach reprenant les vieilles lunes poursuivies par Paul Delouvrier dans les années 1960 avec pour conséquence


[1] Lire : Guillaume LENOIR, « Trois bonnes cartes dans le jeu normand »,  Le semainier du Mouvement Normand, (communiqué N°126 / Février 2010). L’avenir aéroportuaire en Normandie et le développement de l’aéroport interrégional de Deauville Saint-Gatien illustrent jusqu’à la caricature la difficulté de faire émerger un intérêt général régional au-delà des égoïsmes locaux ou pour échapper au réflexe « NIMBY »  des riverains parfois influents : ainsi, Frédéric MITTERRAND, ministre de la Culture opposé à tout développement de l’aéroport normand !

[2] Lire : La Chronique de Normandie, (N° 168, lundi 18 janvier 2010) qui relate la vive réaction du député-maire PS de Caen, Philippe DURON fâché de ne pas avoir été invité à ce colloque. « Pas de projet de Grand Paris sans Caen ». Suite à de nombreuses réactions dont la nôtre, la ville du Havre a annoncé finalement que Caen sera bien invité le 4 mai prochain. L’agence « Attali et Associés » a été missionnée fin décembre 2009 par les CCI du Havre, Fécamp et du Pays d’Auge pour proposer une réflexion sur la « part normande » à ajouter au projet « Grumbach ». Les consultations devaient se clore au 29 janvier dernier. Nous sommes intervenus pour que ces consultations soient élargies et  pour qu’au-delà du Val de Seine et de l’Estuaire, la Normandie soit enfin prise en considération. Le 21 décembre dernier, était rendu public le rapport « Tourret » sur un projet régional normand avec Caen pour capitale administrative, mettant l’accent sur une Normandie maritime « anglo-normande » animée par un rapprochement métropolitain entre Caen et Le Havre avec pour inconvénient principal d’ignorer le rôle de Rouen première agglomération urbaine de Normandie quoiqu’on en pense... Ce rapport reste comme un coup d’épée dans l’eau suscitant l’ironie des grands élus haut-normands qui n’avaient pas été conviés à la démarche politique concoctée par Alain Tourret, vice –président PRG du conseil régional Bas-normand et par Philippe Duron député maire PS de Caen.

des « seino-marins » transformés en « Sévéso-normands » pour le seul profit de la région parisienne ! [1]

 

Si l’on ne sort pas de cette logique de corridor pour replacer enfin le Val de Seine en Normandie, Le Havre ne sera, en effet que le « port de Paris » dirigé de Paris pour Paris,  concurrencé par Anvers, autre « port de Paris », voire, à nouveau, ce « Bouville », la ville tout au bout de tout qui filait la « nausée » à un certain Jean-Paul Sartre,  jeune normalien professeur de philosophie au lycée du Havre avant guerre et qui n’avait qu’une hâte : revenir dès que possible à Paris pour jouir des hautes densités matérielles et symboliques qu’offre la Seine un peu plus en amont...[2]

 

 

Conclusion : un lobby havrais ne fera jamais un vrai lobby normand.

 

 

Dans ce grand jeu politique qui a finalement pour double objectif de fixer une feuille de route pour l’unité normande et le pilotage du projet de TGV normand, Laurent Fabius entend jouer, enfin, le rôle qui est à sa mesure : si l’ancien plus jeune premier ministre de France est devenu en janvier dernier le patron de la plus grande agglomération urbaine de Normandie, ce n’est pas pour faire de Rouen une banlieue du « Grand Paris » dans le périmètre périmé de la région administrative de Haute-Normandie. C’est bien pour que le « Grand Rouen » soit un jour, pas trop lointain, à la tête d’une « grande » Normandie associée au « Grand Paris » : ce qui implique de réfléchir au rôle que pourrait jouer Rouen, première ville de Normandie, dans une vraie région normande, un vrai impensé pour des élites rouennaises qui se sont endormies 40 années durant dans l’ombre parisienne !

Ce qui implique enfin  et surtout un accord avec Le Havre et avec Caen et l’ensemble de la Basse-Normandie...[3]



[1] Rendons ici hommage à Pierre CHAUSSADE, ancien préfet de la Seine-Maritime qui s’est vigoureusement opposé à l’extension du SDAU « Basse Seine » imaginé en 1965 par Paul DELOUVRIER : ce qui a permis de sauvegarder les boucles de la Seine normande et d’y créer un parc naturel régional absolument indispensable !

[2] Lire : Jean-Paul SARTRE, « La Nausée », roman,  (Paris, 1938). Les « Bouvillois » n’inspirent que du dégoût à Antoine Roquentin, un jeune professeur de lettres obligé de fréquenter une bibliothèque municipale ennuyeuse pour quelques recherches érudites. Sartre n’a pas aimé Le Havre ni bien compris les Havrais : par contre il a ressenti le vide que peut inspirer tout « finistère » !

[3] Depuis le début de janvier 2010, Laurent FABIUS est le tout nouveau président de la « CREA », Communauté de Rouen Elbeuf Austreberthe qui est, avec près de 495 000 habitants, la plus grande agglomération urbaine de Normandie: l’ambition semble enfin claire, Rouen ne doit plus être la « métropole oubliée » (Yves Guermond). Pour enfin résoudre la question capitale de la « capitale », il faut partir des réalités incontournables et bâtir un compromis « gagnant-gagnant » : il est donc évident que le premier rôle doit revenir à Rouen en tant que métropole régionale. Mais il est tout aussi évident que Rouen ne peut être l’acteur unique : il y a aussi Le Havre et Caen et la proximité du « Grand Paris » qui ne permet pas de faire en Normandie, « un petit Paris de province ».  Le rôle de Caen, associé au Havre, serait d’équilibrer Rouen en partageant les fonctions de commandement dans le cadre d’un réseau métropolitain : l’exemple néerlandais de la « Randstaadt » (Amsterdam, métropole/ La Haye, capitale administrative/ Rotterdam, port international) pourrait stimuler la réflexion des décideurs normands confrontés à la seule véritable difficulté du dossier de l’unité normande.

Lire aussi : Michel BUSSI, « Fusion des Normandie : au-delà du oui-non normand... », Etudes Normandes, (N°1, 2010), pp. 67-76).


Le 29 janvier dernier à Rouen, les deux Laurent socialistes en Normandie se sont rencontrés pour passer en revue les grands dossiers régionaux :

 

MM Fabius et Beauvais ont donc évoqué le TGV, le pôle de recherche  et d’enseignement supérieur normand, le Grand Paris et la ... réunification de la Normandie ! [1]

 

Le grand train politique normand semble enfin s’ébranler mais il faudra agir vite :

 

Du côté du Havre, Antoine Rufenacht espère obtenir le maximum sur le « Grand-Paris » avant un éventuel échec de Nicolas Sarkozy aux présidentielles de 2012. La fusion régionale normande pourrait être programmée par le gouvernement actuel d’ici 2014 dans le cadre d’une réforme des collectivités territoriales qui remet en cause les acquis des 40 dernières années de décentralisation. En outre, pour la mise en œuvre du projet de TGV normand et  son financement il serait souhaitable que la fusion régionale fût faite avant : mais à quoi bon réunifier une « Normandie croupion » [2]? Enfin, de nouvelles dispositions légales, votées dans le cadre de l’actuelle réforme des collectivités territoriales, devraient obliger les collectivités désireuses de fusionner à consulter les élus et les populations concernées[3].


Si l’Etat central n’impose pas lui-même la  fusion régionale normande, la voie référendaire semble incontournable
. Mais, vue la qualité du débat public régional normand, elle n’est pas sans risques puisque les citoyens, pas toujours au fait de ces questions qui concernent principalement la classe politique et légitimement préoccupés par d’autres sujets, pourraient être tentés de répondre plus à ceux qui poseront la question qu’à la question qui serait posée : il est donc indispensable, ne serait-ce que par honnêteté intellectuelle,d’organiser, avant toute campagne référendaire, un vrai débat public régional pour une vraie pédagogie citoyenne de la question normande.


[1] Information publiée sur le blog de Laurent BEAUVAIS.

[2] Aux inquiétudes légitimes que suscite l’actuelle réforme des collectivités territoriales qui vise finalement à ôter toute marge de manœuvre aux collectivités avec une véritable volonté de recentralisation (suppression de la clause de compétence générale pour les conseils régionaux et généraux ; suppression de la taxe professionnelle ; création d’un conseiller territorial unique...) il faut ajouter les effets de la Révision Générale des Politiques Publiques qui conduit l’Etat à réformer sa présence sur les territoires en privilégiant les logiques de « micro centralisation » interrégionale : avec une Normandie divisée « le cul entre deux chaises », la fuite des directions publiques hors des deux régions administratives actuelles se poursuit. Dernier exemple en date : France 3 Normandie avec Caen et Rouen relégués  au rang « d’antennes locales » d’une direction Nord-Ouest désormais basée à ... Rennes. Prochain déménagement : les chambres régionales des cours des Comptes ?

[3] Amendement « Charasse » qui a été adopté au Sénat en février 2010, obligeant, entre autres, les collectivités régionales désireuses de fusionner à obtenir l’avis favorable de la majorité absolue des conseillers généraux concernés et à organiser la consultation référendaire des populations inscrites sur les listes électorales des collectivités concernées.



L’a priori des populations normandes est plutôt favorable sur l’idée, évidente, d’unité normande. Mais tant que la classe politique normande n’aura pas présenté clairement le projet et sa « feuille de route » proposant les solutions aux problèmes normands (projet territorial et compromis sur la « capitale »), il est illusoire, voire malveillant, de proposer un référendum ![1]

 

Le contexte politique est donc difficile, comme d’habitude, dès qu’il s’agit de prendre de grandes décisions :

 

Après le 21 mars, nos élus normands ne seront plus à l’abri, dans leurs deux petits périmètres tranquilles au fond du bassin parisien,  mais ils devront naviguer en haute mer avec grande houle et coups de vent puisqu’il s’agira finalement d’éviter, à la fois, le naufrage de l’institution régionale et  celui de la Normandie au beau milieu des eaux troubles où, une fois de plus, l’intérêt normand  se mélange à celui de la France. [2]

 

L’enjeu d’un « Grand Paris » tourné vers la mer est, en effet, une opportunité historique de donner enfin un intérêt politique à la Normandie, première région maritime d’une France trop terrienne et centralisée qui oublie qu’elle peut être aussi un grand pays maritime : une politique maritime en France, près de 50 ans après la fin de la période impériale et coloniale et dans un cadre européen ouvert sur le monde est à reconstruire...  La Normandie doit y avoir toute sa place.

 

 

 

Philippe CLERIS,
Caen, le 23 février 2010


pour le collectif citoyen et républicain


« Bienvenue en Normandie »



[1] Dans toutes les enquêtes d’opinion sérieuses réalisées sur l’ensemble du périmètre normand, les avis favorables à l’idée d’une seule région administrative normande sont à plus de 60% ... tant que l’on sent tient aux généralités. Mais si la question régionale normande entre dans le débat public sans projet ni pédagogie notamment sur la question de la « capitale », les sondages risquent de rendre compte d’avis très partagés sinon paradoxaux : par exemple, être à la fois pour et contre l’unité régionale normande à cause du clivage Caen/ Rouen. La classe politique normande ne doit plus fuir ses responsabilités et ne pas « mettre la charrue avant les bœufs », concernant la question du référendum.

[2] Une citation de Sénèque pour finir : « Ce n’est pas parce que c’est difficile que nous n’osons pas mais  c’est bien parce que nous n’osons pas que c’est difficile ! »  En effet, le pilotage politique et technique du ou des projets du « Grand Paris » semble bien flou ! Entre les initiatives « souterraines » du secrétaire d’Etat Christian Blanc, les initiatives du gouvernement ou de l’Elysée (choix a priori du projet « Grumbach ») et les réactions des élus franciliens, toutes tendances politiques confondues, qui craignent d’être dépossédés de leurs prérogatives, le « Grand Paris » ressemble de plus en plus à une « grande pétaudière » dénoncée par l’architecte Jean Nouvel. C’est pourquoi,  une urgence de bon sens s’impose finalement avant toutes les autres : ne pas ajouter à la pétaudière du Grand-Paris, une pétaudière... normande !


 
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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 12:04
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pont de normandie gross 20050615143034




Il a fallu attendre avril 2008, soit après les élections municipales, pour qu’il soit rendu public et... septembre 2009 pour que le texte de ce rapport soit enfin accessible sur le site Internet du conseil régional de Haute-Normandie : de quoi a-t-on peur ?
[1]

 

Entichés de ce « principe de précaution » dignes de toutes les politiques de « Gribouille » [2], certains responsables politiques continuent de s’opposer à l’idée de « réunification » normande, idée incantatoire selon eux,  de ceux qui n’auraient aucune idée, paraissant telle une vieille arlésienne, la veille de chaque élection régionale. « Faiseux plus que diseux », ils préfèrent plutôt mettre en valeur le bilan bien réel de projets menés tant bien que mal dans le cadre des deux régions administratives actuelles : c’est le discours confortable du décideur politique gestionnaire satisfait d’un bilan sans aucun doute satisfaisant mais qui remet sine die le moment difficile de choix politiques décisifs.[3]

 

Mais face aux lourds enjeux du déclin normand et du « Grand Paris », les deux petites cours de récréation normandes bruissantes de leurs enfantillages politiciens pourraient paraître bien mesquines ! Il ne faudrait pas que des « faiseux » sans imagination ne deviennent « fâcheux » pour l’avenir : avec l’opération du « Grand Paris », L’Elysée a sifflé la fin de la récréation d’une Normandie sans imagination divisée en deux  et le maître du Havre s’impatiente...

 

Le coup de sifflet, Alain Le Vern, président sortant du conseil régional de Haute-Normandie et son co-listier Marc-Antoine Jamet, tous deux en campagne pour les prochaines élections régionales, feignent de ne point l’entendre : tous deux socialistes, ils affirment que la « région » (sans nous dire laquelle) doit « défendre les Haut-normands contre les hauts revenus » dans un contexte social économique difficile et face


[1] Le texte du rapport du cabinet INEUM consulting EDATER a fait l’objet d’une synthèse résumée et commentée de 29 pages par Jean-François BRISSET, du collectif citoyen et républicain « Bienvenue en Normandie » : cette synthèse est disponible sur le site du webzine « Etoile de Normandie » (normandie.canalblog.com).

Au cours du printemps 2009, à défaut d’un véritable débat public ou d’une véritable réception publique (comme pourtant organisée en région Basse-Normandie) le rapport EDATER fit l’objet d’une discrète réflexion de la part des services du Conseil Régional de Haute Normandie. Citation édifiante des conclusions de la « commission d’information et d’évaluation sur les limites administratives de la Haute-Normandie » (sic !) à propos des conclusions du rapport EDATER concernant la fiscalité locale : « la comparaison en euros par habitant montre dans chaque cas que l’union des deux régions aboutit à une région moins puissante que la seule région Haut-Normande, conséquence d’une disparité de richesse entre ces régions.(...) L’union des deux Régions nécessiterait une harmonisation qui aboutirait, techniquement, à une majoration de la fiscalité pour les contribuables Haut-Normands » ( Réunion du 1er avril 2009) ... ça ne s’invente pas ! La mauvaise foi consiste donc à confondre les enjeux globaux d’une fusion territoriale et les contraintes techniques d’une fusion administrative : à croire qu’un conseil régional en bonne santé importe plus que le dynamisme global d’un vrai territoire...

[2] Référence au personnage créé par la Comtesse de Ségur dans le roman « La sœur de Gribouille » (1862) dont l’action se déroule à Verneuil sur Avre : Gribouille, dont la sœur est couturière, préfère se jeter dans l’eau d’une rivière pour ne plus avoir à craindre l’eau de pluie sur son nouvel habit.

[3] Lire pour s’en convaincre le billet laissé par Alain Le Vern sur son blog de campagne où la référence à la réunification normande est qualifiée « d’enfumage  UMP». Quand l’analyse politique se dégrade en sornettes politiciennes : le président régional haut-normand sortant se targue, à juste titre, d’un excellent bilan de gestion mais refuse de le mettre dans une perspective normande. Quel gâchis !


à un gouvernement de droite qui détricote le pacte républicain.

 

Certes... Mais  aux citoyens de Haute-Normandie que l’on prend ainsi pour des imbéciles, ces responsables politiques qui se disent de « gauche » n’expliquent rien et surtout refusent de dire  l’essentiel : Une Haute-Normandie haut-normande est le plus sûr moyen de soumettre les salariés d’une « Seine inférieure » aux hauts revenus des Hauts de Seine ! A les entendre, il ne faudrait donc pas parler de Normandie lors d’élections régionales en région administrative de Haute-Normandie : la « réunification » ça n’intéresserait pas des populations surtout préoccupées par un quotidien difficile alors que la perspective de l’unité régionale normande est la condition sine qua non pour envisager un meilleur avenir économique et social !

 

On peut, fort heureusement, faire d’autres choix politiques pour présenter les vrais enjeux de cette élection régionale en Normandie pour ne plus céder aux facilités politiciennes (nationaliser le scrutin au lieu de le régionaliser...) : dans les deux actuelles régions administratives, la droite UMP a décidé de faire de l’avenir même de la Normandie, un enjeu du scrutin.

Le 14 janvier dernier les têtes de liste UMP en Normandie (Jean-François Legrand en Basse et Bruno Lemaire en Haute) se sont rencontrées à Honfleur. Il en est de même pour la liste PS-PRG-PCF emmenée par Laurent Beauvais, président sortant en région Basse-Normandie...  Tandis que les têtes de listes Europe -Ecologie en Haute et Basse Normandie et Ile de France se sont retrouvées, à Rouen le 11 février dernier, pour une stimulante réflexion liant la question de la fusion régionale normande à celle du Grand Paris et à la question plus sensible encore de l’actuelle réforme des collectivités territoriales[1].

 

Que l’urgence de faire l’unité régionale normande pour défendre un intérêt général normand ne fasse toujours pas l’objet d’un véritable consensus  républicain est en soi regrettable ! Mais ce qui est proprement consternant c’est que ce consensus ne puisse pas exister entre les deux présidents régionaux socialistes sortants, si l’on considère que les forces politiques de gauche ont tout à gagner à faire ce que la droite


[1] Participaient à cette rencontre : Claude Taleb, tête de liste Europe Ecologie en Haute-Normandie, Yannick Soubien représentant la liste Europe Ecologie en Basse-Normandie et Cécile Duflot, tête de liste Europe Ecologie en Ile de France. Eclairée par les contributions de trois experts, la réflexion fut d’une grande qualité : un compte rendu exhaustif est en ligne sur le site du webzine  « Etoile de Normandie » (normandie.canalblog.com). Présents à cette réunion, nous avons insisté sur les absurdités de la géographie industrielle subie en Normandie : des milliards déversés pour un voire deux EPR électronucléaires avec leurs THT aériennes et toujours pas de trains entre Rouen et Evreux ou un Paris-Granville qui connaît des difficultés chroniques alors que les grandes lignes « Corail » normandes comptent parmi les plus rentables de la SNCF...

 

régionale normande avait refusé de faire il y a près de quarante ans ! [1]

 

Finalement, le problème principal des derniers opposants à la « réunification » normande est moins de s’y opposer avec des arguments plus ou moins convaincants que de ne rien proposer qui soit enfin à la hauteur des enjeux d’un intérêt régional normand : il faut un saut qualitatif et conceptuel que certains responsables politiques, plus soucieux de leur carrière politique que de l’intérêt général, sont toujours visiblement incapables de faire !

 

Le cas d’Alain Le Vern est pour le moins symptomatique : il aime « sa région » (laquelle ?) confondant ainsi  le territoire et l’institution qui lui a permis de faire carrière avec un bilan de gestion incontestablement positif. Il y aurait donc une « région » sérieuse pour les gens responsables et une « région » pour tous les autres, notamment ceux qui seraient embrumés par les nostalgies historiques d’une ancienne province ducale[2]...

 

Mais à quoi bon une « bonne » région sur un « mauvais » périmètre territorial ?

 

Une Haute-Normandie haut-normande tout comme une Basse-Normandie bas-normande ignorant leur identité normande commune sont des réalités aussi idiotes qu’un manche sans balai, qu’une valise sans poignée ou qu’un vélo sans sa roue avant ou sa roue arrière !

 

Depuis 40 ans, toutes les tentatives de développer ou de promouvoir de façon autonome les entités néo-régionales « Haut-normande » ou « Bas-normande » se sont traduites par des échecs parfois pathétiques et ont contribué à brouiller l’image de la Normandie,  pourtant dotée du patrimoine naturel, culturel et historique le plus prestigieux et le plus reconnu de toutes les régions françaises  surtout à l’Etranger[3].

Nier, aujourd’hui encore, l’évidence de cette identité régionale normande sans laquelle il ne pourrait pas y avoir les actuelles réalités bas ou haut normandes, c’est prendre le


[1] Hommage à Gustave HEON (1910- 1981) : ancien résistant, sénateur maire de Bernay et président du Conseil Général de l’Eure, ami de Pierre MENDES-FRANCE, il s’était opposé avec la dernière vigueur contre la création en 1972 de deux Etablissements Publics Régionaux en Normandie en organisant la grève des élus de l’Eure au nouveau conseil régional haut-normand.

[2] Il ne faut pas en effet confondre la notion de « région » qui renvoie à une réalité qui serait objective et institutionnelle et la notion de « province » qui renvoie à une réalité qui serait affective et relevant de la culture et de la géohistoire : l’intérêt d’un territoire ne serait-il pas au contraire d’harmoniser au mieux ces deux notions ?

[3] On retiendra le cuisant échec de la candidature solitaire d’une « Lower –Normandy » aux Jeux Equestres mondiaux en 2004. Leçon retenue puisqu’en 2014  les Jeux Equestres mondiaux auront lieu en... Normandie, le projet ayant fait l’objet d’une collaboration étroite entre les deux régions administratives. En décembre 2007, un premier séminaire des professionnels de la communication en Normandie réunis à Deauville constatait avec dérision le brouillage normand entre Haute et Basse : le colloque était annoncé par une affiche présentant une jolie jeune fille blonde qui louchait ! Un oeil vers le Haut et l’autre vers le Bas...

 

risque ridicule de nier une identité régionale ancienne, savante, plus historique que mythologique, plus ouverte sur le monde que repliée sur elle-même, forgée par près de deux siècles de contemplation esthétique et érudite de ce véritable bien public universel normand comme nous l’a démontré l’historien François Guillet : c’est cette « Normandie sensible » que nous propose encore de parcourir le grand géographe français du fait régional Armand Frémont.

C’est la Normandie des peintres; la Normandie des voyageurs et des marins ; la Normandie des écrivains; la Normandie des érudits et des « antiquaires » qui a tant donné à la France au titre des arts, sciences et belles lettres car l’évidence patrimoniale normande, située entre Londres et Paris, a longtemps fasciné les élites... Mais cette « Normandie sensible » c’est aussi la Normandie d’un peuple normand de la grande ou de la petite ville, des bocages, des campagnes ou du littoral qui n’a jamais ressenti le besoin d’affirmer une  identité « identitaire » ou « régionaliste » pour justifier l’évidence de la Normandie, vieille province française : ce n’est que récemment que les élites et les citoyens engagés dans le mouvement social régional ou que les décideurs économiques régionaux s’inquiètent d’un déclin régional normand avec pour conséquence de faire enfin apparaître, dans le débat public,  une « question régionale normande »[1].

 

Cette identité normande a-t-elle vieillie ?  S’est-elle ringardisée à trop obliger à la fréquentation des musées et des bibliothèques ? « Les Vikings sont-ils fatigués ? » [2]

 

Faudrait-il donc obtenir le classement de la Normandie au patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO après le succès du grand festival « Normandie Impressionniste 2010 » pour


[1] Lire : François GUILLET, « L’identité normande est une construction », entretien donné à L’Express (21 octobre 2008), pp. 80- 83. A la question sur le récent complexe d’infériorité normand vis-à-vis de la Bretagne, François GUILLET analyse : « Jusque dans les années 1960- 1970, les Normands se considéraient comme bien supérieurs aux Bretons. La Bretagne a longtemps été vue comme une région archaïque et pauvre, dont une partie de la population ne parlait même pas le français... A ses côtés, la Normandie apparaissait comme prospère, moderne, ouverte. Le retournement s’explique sans doute par le lourd tribut payé par la Normandie à la crise économique. Et puis, culturellement, les Bretons se sont appuyés sur leurs particularismes linguistiques. Ils se sont forgés  une identité celtique qui leur a permis de mieux s’en sortir, même s’il s’agit en grande partie d’un fantasme. Aujourd’hui, le tourisme est bien plus développé en Bretagne qu’en Normandie, alors que cette dernière accueillait toute l’aristocratie européenne au XIXe siècle. »

Lire : Armand FREMONT, « Normandie sensible », Editions du cercle d’art (septembre 2009). Promenade sensible dans l’espace vécu d’un géographe véritablement normand qui a fait de la Normandie son « laboratoire ». Une évidence : la Normandie qui aura pu nourrir toute une vie d’expériences professionnelles et personnelles est bien vivante, pour qui sait la rencontrer.

[2] L’identité régionale normande s’affirme aujourd’hui par l’humour et l’autodérision : ainsi le succès de la marque régionale « Heula » créée en 2006 à Caen qui tourne en dérision les clichés qui collent à la peau des Normands.

« Les Vikings sont-ils fatigués ? » s’interroge le géographe rouennais Arnaud BRENNETOT qui analyse lucidement les difficultés institutionnelles, politiques, sociologiques ou géostratégiques d’une fusion régionale normande : le recours à une identité régionale normande patrimoniale n’est pas suffisant, il faut un projet fédérateur ou alors une menace extérieure pour faire de l’unité régionale normande une nécessité politique.

Lire : Arnaud BRENNETOT, « Unir la Normandie ? Raisons et limites d’une ambition », Etudes Normandes, (N° 1, 2010) pp. 27- 40. Numéro spécial reprenant les contributions du site « Normandie2010.org ».


convaincre les derniers récalcitrants de l’intérêt politique d’une seule Normandie ? On peut hélas craindre que cela ne soit pas suffisant : du fait de la division régionale,  toutes les tentatives pour faire de la Normandie un enjeu politique,  en tant que tel, ont échoué. Pour le dire plus crûment, la carrière publique du personnel politique en Normandie, carrière essentiellement locale, s’est montrée incapable de prendre en charge un intérêt général à l’échelle normande, les arrières pensées prenant trop souvent le pas sur la pensée d’un vrai projet politique.[1]

 

Projets pour les réunifications normandes

 

Le temps est venu de passer aux choses sérieuses, à savoir penser une Haute et une Basse Normandie vraiment normandes :

Les deux régions actuelles ne sont que des demi-régions qui se partagent, plutôt mal que bien, un potentiel sinon un trésor communs. La coopération interrégionale normande est donc structurellement insuffisante puisqu’il faut unifier les politiques régionales si l’on veut vraiment stopper le déclin global de la Normandie pour être à la hauteur des enjeux du « Grand Paris » en défendant enfin un intérêt régional normand. [2]

 

La « réunification » ne peut plus être repoussée aux calendes grecques sans compromettre délibérément l’avenir même en Basse ou en Haute Normandie : la « réunification » suppose des projets mais ces projets supposent la ou les « réunifications » normandes !

A suivre...


[1] Lire : Thomas PROCUREUR, Le blocage normand ou la mise à l’agenda de la « réunification normande », mémoire de Master 2, Master « Action et espaces publics en Europe », IEP de Rennes, dir. Romain PASQUIER, septembre 2008. Ce jeune enseignant-chercheur nous propose une étude inédite et passionnante sur l’histoire politique de la division normande depuis les années 1970. Edifiant « blocage » normand de la non prise en charge de l’intérêt général normand par la carrière publique et personnelle : d’Ornano, Lecanuet, Rufenacht, Morin, s’y sont essayés en vain... faute d’enjeux. Mais aujourd’hui, il y a le « Grand Paris » et un Laurent Fabius qui est bien obligé de penser à autre chose pour  2012 !

[2] Lire : Armand FREMONT, « Quelques réponses à des arguments défavorables à l’unification », Etudes Normandes, (N° 1, 2010), pp. 77- 80. Le géographe normand explique pourquoi il est devenu favorable à l’idée d’unité administrative normande en récusant les principaux arguments des opposants à toute fusion entre Haute et Basse Normandie. Citation choisie : « argument : L’extension parisienne vers la Basse- Seine enterre définitivement la Normandie, Le projet d’Antoine Grumbach a relancé un débat récurrent. Rouen et Le Havre, la Basse Seine en général, constituent le prolongement naturel de Paris vers la mer (...). Toute la Haute-Normandie peut s’investir sur un tel projet (...). La Basse-Normandie se situe dans son ensemble hors d’un tel schéma. Le grand projet, le voici, le dynamisme à venir se localise très fortement dans ce cadre privilégié. A la Basse-Normandie de jouer son destin autrement. Réponse : Oui, le projet Basse Seine Paris est un grand projet, incontournable d’une manière ou d’une autre mais à trois conditions :

-Ne pas marginaliser un peu plus la Basse-Normandie (ses élus l’ont bien compris)

-Inclure la rive gauche de la Seine en même temps que la rive droite, notamment au niveau de l’estuaire et du tripôle urbain Rouen/ Le Havre/ Caen.

-Créer une grande région de Normandie, faisant poids en contrepoint de la région parisienne plutôt qu’un nouveau satellite parisien dans la Basse Seine où même Rouen et Le Havre perdraient définitivement l’initiative et leur âme. Je considère cet argument comme décisif »




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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 12:00

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carte-basse-normandie



De notre correspondant Philippe CLERIS,

                
                 pour le collectif citoyen et républicain
                        
                       « Bienvenue en Normandie »




" Le mensuel d’informations économiques « Capital » nous propose un classement exclusif des 26 collectivités régionales françaises (métropole et outre mer) selon les critères du dynamisme démographique, du dynamisme économique, le niveau de vie, la qualité des équipements et services publics et la politique publique de protection de l’environnement : l’intérêt de ce classement est de mélanger indicateurs quantitatifs et qualitatifs

 

Ce classement révèle quelques surprises : Rhône-Alpes détrône l’Ile de France affectée d’un bilan migratoire désormais négatif et d’une dégradation de la qualité de vie à cause des conséquences négatives de l’hypercentralisation (les Franciliens passent en moyenne 3 heures par jour dans les transports)[2]. L’Alsace occupe une seconde place qui pourrait étonner puisque cette région subit une violente récession industrielle, mais il faut compter avec de nombreux frontaliers alsaciens qui vont travailler en Allemagne ou en Suisse. (Même situation favorable pour tout l’Est de la région Rhône-Alpes vis-à-vis de la Suisse). On notera l’honorable 7ème place d’une Bretagne (à quatre départements) qui contrebalance les effets négatifs de la crise sociale et écologique engendrée par les excès du productivisme agricole par un puissant dynamisme métropolitain et littoral... ou encore l’étonnante 9ème place de la Corse qui compense son peu de dynamisme industriel par son attractivité touristique (même constat pour expliquer la 12ème place de la... Martinique !)

 

Par contre, l’Est et le Nord français, plus industriel, affecté par une crise de délocalisation de longue durée, se trouve au-delà de la 11ème place (Lorraine) avec une région « Nord-Pas-de-Calais » à la 18ème place et une région Picardie à l’avant dernière place de ce classement (la Réunion étant à la 26ème et dernière place)."

 

       Le déclin « des » Normandie :

 

On connaît le classement moyen sinon médiocre de nos deux régions normandes en part de PIB (critère quantitatif) :

 

Une Haute-Normandie, pas si haute, à la 13ème place et une Basse-Normandie, vraiment basse, à la 18ème place ![3]

 

Dans le classement plus qualitatif proposé par « Capital », on mesure enfin la profondeur du déclin régional normand !

 

Puisque la Haute-Normandie recule de la 13ème à la 14ème place (derrière la Franche Comté et avant la Champagne-Ardenne)


[1] Capital, mensuel (décembre 2009/ janvier 2010),  hors- série « L’état de nos régions » p.82

[2] Lire : Laurent DAVEZIES, « Paris s’endort », La vie des idées.fr (février 2008). Reprenant les chansons de Dutronc, père et fils, le géographe dénonce la paresse métropolitaine d’un gros village parisien qui perd peu à peu sa substance...

[3] Lire : Pascal BULEON, « Atlas de la Basse-Normandie », Editions Autrement (novembre 2006). « Horizon 2030, perspectives,  Une Normandie ? » pp. 112-113

tandis que la Basse-Normandie est plus basse que jamais en occupant, désormais, une 21ème place bien peu honorable (derrière la... Guyane et devant une Bourgogne encore plus rurale et vidée de sa jeunesse que la demi-région normande !)

 

Géographie industrielle subie, désenclavement routier et ferroviaire qui reste inachevé, vieillissement des infrastructures, paresse métropolitaine, fuite des jeunes, fuite des directions administratives publiques et privées, sous - encadrement, bas salaires, faible niveau de formation, faible niveau de la recherche développement ou fondamentale, précarité professionnelle, pollutions industrielles, crise sociale du monde rural et des petites villes, image régionale ringardisée, dépendance accrue vis-à-vis de la région parisienne, voilà en quelques mots, le « mal » normand.

 

Depuis l’année 1956[1], date à laquelle les cinq départements normands furent, pour la première fois de leur histoire, divisés en deux régions administratives dans le cadre de la reconstruction d’une région cruellement éprouvée lors de la Libération, après une illusion de prospérité dans les années 1960-1980 plus fondée sur une déconcentration industrielle impulsée et contrôlée par le centre parisien que par le dynamisme régional (entre autres : spécialisations bas-normande dans le nucléaire et haut-normande dans l’industrie lourde SEVESO) les deux demi - régions administratives normandes, après les 25 dernières années de crise ou de mutation économiques, se présentent plus que jamais comme deux petites périphéries déprimées, soumises et écartelées entre un grand ouest parisien et un grand ouest breton.

 

Qui oserait aujourd’hui encore ignorer ou contester ce triste constat ?

 

Ayant cruellement vécu les malheurs d’une guerre civile, le philosophe anglais Hobbes avait compris que la prise de conscience d’un danger, d’une menace était le meilleur moyen de mobiliser les paresseux et les endormis pour la défense d’un intérêt général : la lucidité et la générosité du cœur ou de


[1] La province de Normandie a toujours été « subdivisée » : sept diocèses  (Avranches, Coutances, Bayeux ; Lisieux, Sées, Evreux, Rouen);  autant de bailliages ; trois généralités (Caen, Alençon, Rouen) ; deux gouvernements militaires  (Caen pour les Matignon et Rouen pour les d’Harcourt) ; cinq départements et préfectures depuis 1790 (Manche, Orne, Calvados, Seine-Maritime et Eure) mais en n’étant jamais  véritablement « divisée » : une seule université et une seule académie à Caen jusqu’en 1960 ; un seul parlement à Rouen sous l’Ancien Régime ; un seul commissariat de la République en 1945. Il faudra attendre 1956 et 1960 pour que les appellations de « Haute » ou de « Basse » Normandie, appellations venues de la géographie naturelle descriptive et s’imposant dans le discours des élites régionales à partir du XVIe siècle, correspondent à des réalités administratives tangibles sachant que la limite historique entre Haute et Basse Normandie (le marais de la Dives) a été volontairement ignorée par les députés constitutionnels normands lors de la création révolutionnaire des départements dans le but de préserver l’idée d’unité normande dans le nouveau régime administratif français... En 2003, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire l’Express, le haut fonctionnaire Serge Antoine avouait son erreur d’avoir divisé la Normandie en 1960 sous estimant la capacité des institutions administratives à la « fossilisation » (L’Express, N°2750, pp. 56-61)

 

l’esprit ne suffisent pas. Les décideurs politiques normands (peut-on parler d’ « élites » ?)  ont peur désormais !

 

Pour deux raisons :

 

1°)  Le déclin régional normand est tel qu’il tend à rendre inefficaces les politiques publiques menées dans le cadre de l’organisation administrative actuelle (ex : ports, aéroports, désenclavement routier et ferroviaire, aides aux entreprises en difficulté ou les limites d’un « saupoudrage localiste » en matière de développement économique). « Cuire sa petite soupe dans sa petite gamelle » parce que l’on bénéficie de la rente de Total ou d’Aréva ou parce que l’on pense avoir le bras long à la préfecture ou au ministère est une méthode de gouvernance des territoires qui montre, aujourd’hui, ses limites ! A l’heure du désengagement de l’Etat, de l’exacerbation de la compétitivité et de la suppression de la taxe professionnelle, seules sont vraiment efficaces les stratégies de coopérations de finances et de projets entre collectivités responsables pour conduire, sur chaque dossier, les rapports de force favorables avec l’Etat et des puissances publiques ou privées...

 

2°) La perspective d’un « Grand Paris » tourné vers la Mer va obliger les décideurs politiques normands à prendre une responsabilité qu’ils fuient depuis plus de 40 ans :

 

Prendre enfin en charge un intérêt général régional normand car le projet « Grand parisien » s’intéresse à la Normandie certes, mais à une Normandie vue de Paris,  c'est-à-dire au seul corridor du val de Seine jusqu’au port du Havre. Le projet « Seine Métropole » proposé fin 2008 par l’urbaniste Antoine Grumbach et présenté en juin 2009 par le président de la République, rêve d’ici 2030 d’un réseau métropolitain entre la région parisienne, Rouen et le Havre « port de Paris », mais au risque de confondre les cartes de géographie avec la géographie à force d’ignorer l’histoire et notamment la « géohistoire » normande ![1]

 

La menace est donc là : faute de réfléchir davantage à un vrai projet régional normand, les décideurs politiques « normands » risquent de prendre la responsabilité historique lourde d’une captation définitive du Val de Seine par la région parisienne et


[1] Lire et voir le nouveau bimensuel  Seines, (février/mars, N°1) : plutôt destiné à un lectorat « bo-bo », ce magazine très agréable à lire tente de nous convaincre de l’existence d’une identité territoriale ou d’un espace vécu « séquanien ». On y trouve une réflexion finalement désopilante d’Yves JEGO, ancien secrétaire d’état à l’Outre mer : « le peuple séquanais existe-t-il ? »  (p. 32). On répondra « non » bien sûr...  Mais ce premier numéro nous propose surtout un dossier intitulé « le dilemme du Grand Paris », avec une présentation luxueuse du projet d’Antoine Grumbach (p. 68) mais ouvrant sur une vue d’artiste proposée par la paysagiste Lena Sofer d’un ruban séquanien Paris-Le Havre tranchant  de sa lumière... la nuit normande ! Ce nouveau magazine est donc symptomatique d’une certaine conception élitiste et consumériste des territoires :  cette géographie « vue d’avion », de l’autoroute ou du TGV est bien éloignée des espaces vécus réels et du  « plancher » parcourus par habitants et vaches! Quand bien même nous soyons de plus en plus l’un et l’autre, il ne faut pas confondre la géographie du touriste et celle de l’habitant !

 

pour son seul profit, avec pour conséquence de rendre définitive la vraie division régionale entre une « Normandie utile » du val de Seine et maritime, plus urbaine et industrielle étroitement soumise à Paris et des « Ploukistans », plus terriens sinon ruraux, encore trop souvent mal reliés entre eux, subissant au mieux une économie de service de la rente résidentielle impulsée par la région parisienne ou par la périurbanisation. C’est, par exemple, la triste réalité économique et sociale découverte par la journaliste Florence Aubenas qui a fait l’expérience d’être une femme de ménage embarquée sur le ferry de Ouistreham[1].

 

       Un grand pari : avaler la Seine aval sans l’aval des Normands ?

 

Le « Grand Paris » s’intéresse à la Normandie !

Un grand pari : que les citoyens et les décideurs normands s’intéressent davantage à la ... Normandie ! Ce qui implique d’avoir ici le courage intellectuel et politique de co - produire le « Grand Paris » maritime pour ne pas avoir à le subir et remettre en service l’axe français essentiel dont on parlait autrefois : Le Havre-Paris-Lyon-Marseille. Ce qui implique de conduire, sans plus tarder, les « réunifications » normandes qui permettront de mettre en œuvre les projets qui seront enfin réellement au service d’un intérêt général régional normand qui se concrétise désormais sous la forme des trois urgences suivantes :

 

1°) Réussir le TGV normand

2°) Sauver l’université normande

3°) Réconcilier et réveiller les grandes villes normandes

 

Car une « vraie » Normandie, c'est-à-dire une région administrative étendue sur les cinq départements normands permettrait d’utiliser le 6ème PIB régional de France, de faire vivre la 5ème métropole de France (réseau Caen/ Rouen/ Le Havre), de mettre en valeur le 4ème potentiel industriel et logistique français, le 2ème potentiel agro-industriel du pays mais surtout le premier potentiel maritime de France sur les 671 km du littoral régional le plus long et le plus diversifié de notre pays. Avec la notoriété internationale exceptionnelle de son nom, la Normandie, région maritime associée de façon


[1] Lire : Le Nouvel Observateur, (semaine du 11 février 2010), « Dans la peau d’une femme de ménage », article présentant les bonnes feuilles du livre de Florence AUBENAS « Quai de Ouistreham »  Editions de l’Olivier (février 2010). Morceau choisi : « Tout le monde m’avait mise en garde. Si tu tombes sur une petite annonce pour un boulot sur le ferry-boat à Ouistreham, fais attention. N’y va pas. Ne réponds pas. N’y pense même pas. Oublie-là. (...) Cette place-là est pire que tout, pire que dans les boîtes de bâtiment turques qui te payent encore plus mal qu’en Turquie et parfois même jamais ; pire que les ostréiculteurs, qui te font attendre des heures entre les marées avant d’aller secouer les poches en mer par n’importe quel temps ; pire que les grottes souterraines de Fleury, ces anciennes carrières de pierre, puis abris antiaériens pendant la guerre, devenues champignonnières, qui te laissent en morceaux au bout d’un après-midi de travail. Pour les pommes, on en bave aussi, mais la saison commence plus tard. Ces boulots-là, c’est le bagne et la galère réunis. Mais tous valent mieux que le ferry de Ouistreham. »

 

intelligente à la région parisienne, a donc le potentiel d’être la « porte océane » de la France et de l’Europe ouverte sur la mer la plus fréquentée du monde ; d’être, comme le dit magnifiquement Michelet, ce « visage de majesté qu’offre la France face à l’Angleterre et au Monde ».[1]

 

Voilà les enjeux, voilà l’ambition : ce « visage de majesté », il faudra bien le recoudre... Mais comment ? Et qui le fera ?

 

       « La nausée »... normande ?

 

Depuis 1972, date de la création des deux collectivités régionales actuelles, la division administrative normande est devenue l’enjeu récurrent d’une classe politique locale ou régionale qui fait ainsi vivre depuis près de 40 ans, le serpent de mer de la « réunification » normande pour finalement ne prendre aucune décision et gérer quelques rentes de situations acquises à Caen et à Rouen, deux villes qui peinent dans leurs deux moitiés de régions à être de véritables capitales régionales.

 

Jusqu’à une époque récente, le consensus politique en Normandie se faisait, à la fois, sur l’idée d’une unité normande idéale mais impossible à réaliser (problème réputé insoluble du choix de la capitale administrative régionale) et sur la nécessité de coopérer concrètement entre deux régions normandes différentes mais très complémentaires (politique des « petits pas » visant à créer des solidarités incontournables réalisant, de fait, l’unité régionale normande en contournant l’obstacle institutionnel et politicien). C’était la politique clairement engagée depuis 2004, date à laquelle les deux conseils régionaux normands sont gérés par la gauche : MM. Duron et Le Vern ont donc développé les coopérations interrégionales normandes et commandé en 2005 un rapport d’audit sur les avantages et inconvénients d’une fusion régionale normande au cabinet INEUM consulting EDATER. Pour la première fois,  ce rapport permettait de démontrer sur des bases objectives l’évidence : il y a plus d’avantages à ne faire qu’une seule région administrative normande qu’à en garder deux ! Le texte de ce rapport était prêt dès novembre 2007.


A suivre...

[1] Lire : François GUILLET, « Naissance de la Normandie, 1750- 1850, genèse et épanouissement d’une image régionale », Terrain, revue d’ethnologie de l’Europe (1999, N°33), pp. 145- 156. L’historien de l’identité normande commente ainsi la réflexion de Jules Michelet: « A mi-chemin de l’Angleterre, qu’elle subjugua jadis et dont elle est proche, et du centre parisien, avec lequel elle est étroitement liée grâce à la « grand-rue » -la Seine- reliant Paris et Le Havre, la Normandie participe à la fois du centre et de la périphérie ; relais mais aussi tampon, elle a pour fonction principale de permettre au pays de tenir tête au farouche ennemi d’outre-manche, offrant face à lui « un visage de majesté ». Si la rue séquanienne fait rêver Antoine Grumbach et quelques autres à Paris et au Havre, dans cette rue,  nous souhaiterions contempler la beauté du « visage de majesté » normand : l’un ne peut aller sans l’autre !




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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 22:30

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2IDHP et l’Ordre des Avocats de Caen

proposent une Conférence-débat


Le
jeudi 4 mars 2010 à 20h30

à la Maison des Avocats,


située au 3 rue de l’hippodrome, 14000 Caen
.



Manifestation gratuite et ouverte au public dans la limite des places disponibles.


La garde à vue en question



Présidence des débats

Maître Laurence Maunoury, Avocate, Barreau de Caen.


La garde à vue en France : état du Droit

Madame Agnès Cerf, Maître de Conférences à la Faculté de droit de Caen (UCBN)


Que dit la Cour Européenne des Droits de l’Homme ?

Monsieur Sebastien Botreau-Bonneterre, Directeur de l’Institut (2IDHP)


La garde à vue et les nécessités de l’enquête

Monsieur Pascal Bougy, Substitut du Procureur général près la Cour d’appel de Caen


Le rôle de l’avocat dans la garde à vue, réflexions prospectives


Maître Jacques Martial, Avocat, Barreau de Caen


Les présentations sont de 10 minutes, laissant ainsi une grande place au débat.












ORDRE des AVOCATS
BARREAU de CAEN

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