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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 11:11

« Tu diras qu'aux coffres du roi, l'argent est court, comme chez moi ».

François Le Métel de Boisrobert

 

http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/

Crédit photo : Tendance Ouest

 

- " Y m'donne soif à blablater comme ça le Bruneau. AUBERGISTE !! "

- " Je jurerais qu'il a cramé tout le budget de la Ville dans la bibine..."

 

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Après six mois de gouvernance caennaise, Joël Bruneau, successeur de Philippe Duron, nous fait quelques confidences. Nous en avons relevé quelques-unes qui ne manquent pas de nous laisser songeurs.

Pour commencer, le premier magistrat de la ville affirme qu’avec la mise en place de « seulement » 12 adjoints, le montant global des indemnités serait diminué de 2 millions d’€. Avec la même assurance, il confirme l’une de ses promesses électorales : baisser les impôts locaux de 1% chaque année pendant son mandat.

Certes, reconnaît-il, cela équivaudra à 12 millions de recettes en moins. Et lors de réduire les frais de fonctionnements pour compenser la perte. Et de diminuer les dépenses de la Ville dans les 3 années à venir. Mais comment va-t-il s’y prendre notre Saint-Michel du XXIe siècle, lui qui aura réussi à terrasser le vieux dragon Duron, connoté IIIe République ?

En « glissant » les dépenses prévues en 2014 vers 2015, telles celles prévues pour les aménagements de la Presqu’Île autour de la BMVR (Bibliothèque Médiathèque à Vocation Régionale), la réhabilitation des rives du fleuve Orne… Pourquoi pas. Il est des astuces comptables tout à fait légales qui permettent de « s’en sortir » pour la bonne cause. Seulement, voilà.

Monsieur le maire a de grands projets, légitimes et tout à fait intéressants, pour la Ville et l’Agglo qui en ont bien besoin : redynamisation du centre-ville ; construction d’une halle ; réaménagement du Château ; accueil et développement des entreprises ; nouvelles infrastructures routières (voire) ; liaisons inter-quartiers (« douces », si possible, merci), ou autres desseins tout à fait honorables. Sauf que…

Sauf que, là où le bât commence à blesser, c’est quand Joël Bruneau nous fait une profession de foi sur la vidéo surveillance qui, comme chacun le sait, est une véritable arnaque à la sécurité, et à contrario une manne sans nom pour ses promoteurs intéressés. Les Anglais, grands consommateurs de « Big Brother », en ont été pour leurs frais : peu ou pas de résultats, déplacements des problèmes, flou juridique etc. Nous ne saurions trop conseiller à monsieur Bruneau et également à son Adjoint à la sécurité, monsieur Lailler, de consulter ce lien

Sans vouloir jouer les pessimistes outre mesure, les « économies » tant espérées, risquent fort de tomber dans le tonneau des Danaïdes.

D’autant que Joël Bruneau, conforté par la Chambre Régionale des Comptes, reconnaît que les dépenses seront particulièrement lourdes. Pour preuves, le fonctionnement de la BMVR, de l’Hôtel d’Agglomération, du Stade Nautique, la seconde ligne du Tram, éventuellement remplacée par un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS).

Autre confidence quelque peu déroutante, dans un tout autre domaine : celle, par exemple, de ne pas reconduire la Fête de la Presqu’Île. Faut-il rappeler à monsieur Bruneau, la décision à la hussarde de Philippe Duron, de supprimer la Parade « A Caen la Paix », qui, pourtant, avait un avenir prometteur devant elle ?

Et pourquoi arrêter la tenue du Salon du Livre dans le Château, un lieu hautement fédérateur, idéalement desservi par les transports en commun, apprécié tant par les écrivains, les éditeurs, que par les Caennais eux-mêmes ? A moins de l'abriter sous un chapiteau sur la Place Saint-Sauveur, autre remarquable vitrine de Caen, également bien desservie, avec l’église du Vieux Saint-Sauveur en guise d’auditorium, comme nous le suggérons ? Mais de grâce, qu’il ne lui prenne pas l’envie « d’éclater » le Salon aux quatre coins de la Cité Ducale, ou, comme jadis, de l’exiler au Parc des Expositions ! Aucun des protagonistes ne s’y retrouverait et ne lui pardonnerait !

La Culture, tant malmenée par le prédécesseur de Joël Bruneau, doit retrouver une place de choix à Caen, et ce, dès maintenant(lien)

La Culture, sous toutes ses formes, est un lien essentiel, vital, entre les générations et les différentes strates sociales de la Cité. Le rayonnement culturel d’une ville est, entre autres, l’une des préoccupations majeures des Caennais ou des nouveaux arrivants. « Si la créativité de la ville est vraie, si ce n’est pas seulement de l’image, cela finira par se savoir et cela améliorera son attractivité. Une ville créative attire en effet plus de touristes et plus d’habitants », soutenait Jean-Louis Jossic, maire-adjoint à la Culture de la Ville de Nantes, du temps de Jean-Marc Ayrault. Ne pas oublier non plus, la Culture alternative caennaise, l'une des plus riches de France.

Certes, la Culture n’empêche ni le chaos ni la barbarie. Tout du moins, peut-elle tempérer les instincts les plus sombres de l’Homme, le réconcilier d’abord avec lui-même ensuite avec ses contemporains.

Eddie Torial

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En 2010, Philippe Duron se confiait au Caennais déchaîné : cliquer ici

 

 

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